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poèmes. Renaissance - le chant de l'Arabie heureuse
Ton visage est semblable à celui des statues,
Qu'animaient les sculpteurs de leurs doigts agiles,
Au temps où les Dieux étaient semblables aux hommes,
Ton visage est sculpté dans le plus rare des marbres,
Et pour tant si vivant sous ma main caressante,
Ton regard seul sait faire surgir la vie,
Là où auparavant ce n'était que pierre dure et froide,
Une mélodie tendre et consolante s'échappe de ta bouche,
Un chant doux et nostalgique,
Qui convient aux amants,
Tu es ma Lumière dans la Nuit,
Mon Flambeau dans les Ténèbres,
Je parcours ton visage,
Si chaud, si vivant sous mes doigts,
La pulsation de la vie est sous chacun de mes pas,
Seules, dans la Nuit, nous nous retrouvons,
A l'heure où le rossignol se fait entendre en nous,
Sa mélodie berce nos retrouvailles,
Et c'est un éclatement de soleil, de couleurs en plein minuit,
Son chant est si beau, si mélodieux,
Qu'en nos embrassades, nous pleurons toutes deux,
De joie, d'amour si empli
Que notre coeur déborde,
C'est un son si splendide, si fragile,
Aussi pur et frêle que du cristal,
J'ai peur de te tenir dans mes bras,
Peur que tu ne te brises,
Peur que tu t'échappes,
Ne crains rien,
Je suis là,
Tu es si belle que je pense défaillir,
Tu es si belle que je crois rêver,
J'ai peur que tu ne dissipes comme un songe,
Comme une bulle d'air,
Toi, aussi légère qu'une plume,
Tu es mon miracle, ma joie, ma souffrance,
Je me veux m'unir à toi en un pacte ultime,
Et que jamais mon souffle ne se sépare du tien,
Ton corps ensorcelant se déroule sous mes doigts,
Ta noire chevelure se déploie sous mes caresses,
C'est une soie, une moire subtile,
Tes seins palpitent sous mes mains qui s'agitent,
Ta peau, Oh ta peau frissonne jusque dans mon cerveau,
Dès que je touche, c'est mon corps et mon coeur qui s'affole,
Mon oreille contre ta poitrine,
Je perçois les battements de ton coeur,
Et tout mon être vibre à ton unisson,
Mes mains glissent le long de ton corps,
Mes mains frôlent ton aile d'orage,
Et viennent se réfugier dans tes roseaux sauvages,
Là où Isis éleva son enfant,
Je parcours ton Nil, tes rives d'argent,
J'entre dans tes temples, comme un officiant,
Je veux être initié à ton langage sacré,
Apprendre ton culte, révérer tes mystères,
Etre comme à Eleusis,
Pénétrer le secret des choses cachées,
Ma bouche saura boire au calice divin
Et absorber la boisson de tes dieux
Comme on se désaltère au liquide de vie,
Ma langue saura parler le langage hiératique,
Et trouver l'entrée des naos les mieux scellés,
Viens, je t'attends,
Mes mains seront celles d'un célébrant,
Mes mains accompliront les rites sacrés,
A ta fontaine d'eau pure,
Je les ressourcerais,
Mon corps sera imprégné de tes parfums d'Orient,
De l'Arabie heureuse, je serais l'héritier,
Je serais ton amante, tu seras mon espoir et ma source de vie,
Viens, je t'attends,
Tu seras mon amarante,
A toi, pour jamais,
A nous, pour toujours,
Dans nos souffles éternellement mêlés,
Quand la Lune se conjoint aux Etoiles au cosmos du Firmament.
Date de création : 04/10/2010 @ 18:08 ![]()
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