Une nuit,
Je fus écartelée,
Les cauchemars les plus odieux rampaient à mes pieds,
Tels des serpents,
J'étais leur victime impuissante et fascinée,
J'étais seule, impuissante,
Livrée à mes bourreaux dans l'obscurité d'un noir repaire,
Là, très loin, tout en dessous de la terre,
Le corps supplicié, l'âme déchirée,
Mon cauchemar n'aurait jamais de fin,
Même la mort ne saurait y mettre un terme,
J'errais dans les brumes,
Craignant le réveil qui mettrait face à une sinistre réalité,
Ne sachant trop ce qui était du domaine du présent,
Et ce qui appartenait au déchaînement des fantômes,
Mon rêve en ce moment me permettait peut être
D'échapper à une situation pire encore dans le monde réel,
Je gisais peut être inconsciente sur ce lit,
Enchaînée depuis des années,
Et tout ce que j'avais vécu jusqu'alors,
N'était que songes et imaginations,
Ne serais-je pas qu'une créature de papier,
Une illusion, tout droit issue d'un esprit en folie,
Étais- je une chimère, qui se dissiperait à l'aube,
Comme si jamais je n'avais existé,
Ou bien un véritable être humain,
Je n'aurais pu le décider,
Si l'astre du jour, à mon secours,
N'était venu au lever du jour,
Éloignant pour un temps ces funestes tourments.