Morte, j'étais déjà morte avant que d'être née,
Des ombres funestes déjà veillaient sur mon berceau,
De noirs fantômes attendant de faire de moi leur proie,
Très tôt, je fus confrontée à l'horreur et au néant,
Bien avant que je ne puisse parler,
Je connus la solitude, le désespoir et l'angoisse,
Affrontée au vide et à et à la peur,
Nulle main ne vint secourir ma détresse,
Les paroles restaient gelés et les regards,
Deux puits d'ombres sans fond,
La mort était partout
Et je n'étais nulle part,
Errant dans la pénombre de terreurs sans nom,
Engloutie à jamais sous le linceul de ce qui fut un jour.