Ta présence m'est un manque plus terrible que ton absence,
Dès que tu es là,
Je sais que tu vas partir,
Et déjà je suis dans l'angoisse du départ,
La déploration du vide dans lequel tu vas me laisser
Et dans lequel je vais sombrer,
Ton souvenir m'est plus cher que ta présence,
Car ton souvenir, à volonté, je le convoque,
Et dans ce rappel, je m'enveloppe,
Et je me niche au creux de mon désir pour toi,
Quand tu es là,
Reste le fantôme de ton absence,
Qui, douloureusement, me ronge le cœur,
A l'instant où tu apparais,
Dans ton départ, je me complais,
Car dès lors, tu es toujours présent pour moi,
Et ne me quitte d'une semelle,
Ni d'un jour ou d'un instant,
Et pourtant, j'ai tant besoin de toi,
De ton souffle vivant,
De ta main dans la mienne,
De la chaleur de ton regard,
Qui me donne vie à l'instant où je l'aperçois,
Que je ne sais ce qui me cause le plus de joie ou de douleur,
De ta présence ou de ton absence.