J'errais seule dans la lande obscure,
J'errais sans but et sans espoir,
Livrée à la convoitise des bêtes sauvages,
Longtemps je t'ai cherché,
Longtemps j'ai parcouru sans succès
Les vastes étendues désertes et désolées,
Longtemps j'ai questionné en vain,
Avez vous vu mon maître,
Le chevalier des vertes forêts,
J'ai médité souvent dans le silence des vallées,
J'ai souvent réfléchi dans le tumulte des torrents,
Et au bout d'une longue quête,
Je t'ai enfin trouvé, toi mon maître vénéré,
Te voir enfin, fut la consolation d'une si longue attente,
Tu m'avais dit,
Tu viendras à moi quand le temps sera venu
Et les âges seront révolus,
Et à présent, je suis là,
Au seuil de la demeure obscure,
Au seuil des champs d'éternité,
Viens, je t'attends,
Et ouvre moi la porte des temps oubliés,