Lentement, je me noie,
J'ai beau nager et me débattre,
Lentement les lianes m'enserrent
Et m'emprisonnent,
Comme une prison mouvante,
L'eau stagnante et visqueuse m'environne
De toute part,
Elle m'étouffe,
Les longues lianes s'enroulent autour de moi
Sinueuses et serpentines,
Comme si elles étaient animées d'une vie propre,
Ce marécage m'aspire, véritable sable mouvant,
Je suis lentement aspirée,
Digérée et submergée par les algues gluantes,
Comme hypnotisée,
Et ne pouvant ni partir ni rester,
J'attends la fin de mon tourment,
Noyée au milieu d'un océan d'algues froides.