A la pique du jour te voir, te deviner
Dans l’ombre de l’aube qui naît,
Etre suspendue à tes lèvres,
Comme au chant de l’oiseau,
Etre enfantée de chacun de tes soupirs,
Comme le jour qui apparaît,
Splendide, naïf et vierge
De toute trace,
De tous dols et souffrances,
Ton visage,
Comme enceint du soleil,
Luit à l’orée de mon cœur,
Je suis ton frêle oiseau,
Blottie contre ta poitrine,
Dans l’attente de ton réveil,
A la pique du jour.