Ombre douce à mon repos,
Trouée de lumières,
Tachetée comme peau de léopard,
Tu miroites comme ruisseau clair
Dans le creux d’un sous- bois,
Mon âme est en clair-obscur,
Tantôt vive et lumineuse comme l’or,
Tantôt calme et paisible comme l’étang,
Mille reflets l’agitent,
Parfois, l’esprit de la houle l’habite
Et on croirait y voir un océan,
Parfois, le tumulte s’apaise,
Et c’est alors le doux et clair murmure
De la rivière,
C’est dans ces calmes berges
Que j’ai choisi de vivre,
Trouée de lumières,
Mon âme est suspendue à ton souffle,
Arbre penché sur tes eaux paisibles,
Ton écorce et ma peau se confonde,
Je suis l’esprit du ruisseau,
Luisante, vibrante,
Dans la douceur d’un éternel printemps.