Bâillon sur la bouche,
Mots étouffés,
Le renard de la souffrance
Te mange à l'intérieur,
Lentement, silencieusement,
Douloureusement,
Chairs lacérées,
Mots arrachés au blanc des paroles,
Le gel petit à petit recule,
Et avec lui la morsure du froid,
Je hurle dans le silence
Comme un loup affamé
Et solitaire,
Je n'ai plus de maison
Pour habiter à l'intérieur de moi,
Peau à nu,
Cœur à vif,
Je me protège à l'intérieur de ma fourrure,
Dans les lents replis de mon âme,
Au plus près des comètes de mon esprit