Il me souvient parfois du doux pays d'exil,
Quand, sur l'aile puissante des aigles millénaires,
Je voguais librement sur la mer des possibles,
Je flottais, frêle esquif des songes,
Emmenant la meute des esprits libérés,
Les chaînes de l'océan étaient laissées loin derrière,
Le remous des vagues nous emportaient là-bas,
Là où jamais le soleil ne se couche,
Les fils du Japon nous ouvraient déjà leurs bras
Et d'Isé le cœur brûlant du soleil nous réchauffait enfin