Et soudain, c'est le blanc,
Le blanc tout autour de moi
Et en moi,
Le vide, le gel se répand
Sur toutes choses vivantes,
Je ne peux plus bouger, ni penser,
Tout est comme suspendu,
Englué comme dans une gangue,
Un linceul de ciment
Dont il n'est pas possible de sortir,
Un cercle de feu m'emprisonne la tête,
Il me brûle et je ne peux rien faire,
Rien tenter pour en sortir,
Et puis, survient le noir,
Un grande ombre sombre,
Soudain me survole
Et j'entends une voix qui murmure
A mon oreille,
Mort, mort,
Je tombe dans un puits sans fond,
Je glisse,
Je sombre sans espoir de retour,
De hautes murailles se dressent tout autour de moi,
Je suis seule,
Désespérément seule,
Je voudrais crier,
Mais aucun son ne sort de moi,
La parole est comme moi,
Morte avant d'être née.
Et je commence de survivre,
A défaut d'exister.