Elle avait des rêves fous,
Elle avait des rêves bleus,
Des rires cascadaient en frondaison
Dans le secret de son âme,
Chez elle, c'était toujours un matin de juin
Un réveil de satin,
Son cœur était léger comme l'oiseau,
Et son pas aussi fluide qu'un elfe,
La joie était son trésor secret,
Bien caché,
Elle se pensait eau et se croyait rivière,
L'herbe était le doux matelas de ces songes nocturnes,
Elle posait son oreille parfois
Pour entendre battre le cœur des arbres,
A l'unisson du sien,
Elle était un esprit libre et heureux,
Et vous l'avez tuée,
Sans un mot, sans un geste,
Vous l'avez vu se noyer,
Et d'indifférence,
Vous l'avez tuée.