Longtemps, j'ai été en deuil de ma mort,
J'errais dans la non -vie
Et j'observais le monde depuis mon tombeau,
Et puis j'ai décidé de faire de ma mort,
Si longtemps attendue et vécue,
Une vie,
Sentir le flux de la vie de nouveau couler
Là où n'y avait que sépulcre et fantômes,
Lentement, j'ai émergé de mon sommeil de plomb,
Et me suis défait un à un des linceuls qui m'enveloppaient,
Je suis devenue ainsi petit à petit t un pharaon à l'envers,
Passant de l'embaumement et du gel comparable au trépas,
Au bouillonnement du sang dans mes artères
Et du vent vivifiant de l'océan dans mes oreilles
Et dans tout mon corps,
Le soleil est mon guide,
Après un si long deuil,
Muette et blême,
A présent, j'écoute, je ressens et j'apprends,
Éternellement suspendue, précieux fil d'ariane,
Aux chants d'oiseaux du doux temps d'été