Et soudain, au lieu de la douce et calme obscurité,
C'est le choc de la lumière
Qui me frappe au creux de mes prunelles,
J'ouvre les yeux et au lieu de l'obscure cavité
Une flèche de feu me transperce les yeux,
Je n'y comprends rien,
Tout ici semble différent,
Un horizon apparaît à la surface de mon regard
Et le doux murmure de l'eau a quitté mes oreilles,
Un dragon de feu me brûle les poumons,
Et il me semble respirer du métal en fusion,
Je cris, je pleure, je hurle
Et personne ne vient à mon secours,
Je reste seul, loin des bruits familiers,
Il n'y a que le goût de l'eau
Qui perdure quelque peu dans ma mémoire,
J'entends de nouveaux sons,
Qui me rappellent ceux que j'entendais autrefois étouffés
Dans la sombre grotte d'où je suis issu,
Je ne désire qu'une chose,
Y revenir,
Plutôt que vivre ce chaos de bruits, de feu dans mes yeux
Et de lave dans mes poumons
Qui m'environne et me submerge,
Je ne comprends pas ce que je fais ici
Et où est passé mon nid chaud et accueillant,
Je le réclame à corps et à cris
Et personne n'a l'air de comprendre,
Je passe de mains en mains,
Loin de cette chaleur qui me portait et m'entourait,
La nostalgie de cette totalité perdue pour toujours m'habite
Et de cesse n'aurait de la retrouver,
Et de la recréer partout et dès que je le pourrais,