Ami,
Souvent à tes côtés j'ai combattu,
A toi, je n'ai jamais rien celé,
Mon coeur offert, mon corps donné,
A toi, je me suis ouverte,
Tu me connais mieux que quiconque,
Et pourtant jamais nous ne pourrons être ensemble,
Séparés par une immensité
Et pourtant jamais nous ne cessons de nous retrouver,
Deux moitiés d'une même âme, à jamais séparées,
Quand donc pourrons-nous un jour nous retrouver,
Un même esprit nous habite,
Ton courage est mon courage,
Ton souffle est mon souffle,
Je suis née par toi
Et pourtant définitivement étrangère,
L'espace d'un instant nous nous retrouvons,
L'espace d'un instant, nous nous unissons,
L'éternité nous possède et la grâce nous abrite,
Puis l'unité perdue se brise sur le silence des mots,
Mais les âmes continuent de se parler par delà le blanc des paroles,
Tu es le coeur de mon être,
A jamais je suis ton enfant, ton pareil, ton féal,
Un jour peut être le rideau tombera
Et nous pourrons nous aimer par delà le temps,
Pour toi, à jamais attachée,
Née de ta bouche,
L'apprenti officiant.