Je suis la dryade des Carnutes,
Je vis au coeur des arbres millénaires,
J'étais là bien avant l'homme et ses tracas,
Je suis l'âme de l'écorce,
La sève est mon élément,
Mes bras sont rameaux d'oliviers,
Mes jambes, branches souples,
Au nid des enchantements,
J'ai posé mes yeux sur toi,
Toi la nymphe des frênes,
Tes membres déliés comme des peupliers,
Aussi tendres que des saules,
Tes yeux de chatons dorés,
Aussi lumineux que les feuilles luisantes des lauriers,
Je tire ma force du sang de la terre,
Et mon énergie de la lumière du soleil radieux,
Pour toi, je me ferais hamadryade,
Et je mourais avec l'arbre qu'on abat.