J'ai souvent vécu, en pays de Syrie,
Lorsque les femmes murmuraient mon nom,
Et me rendaient un culte,
Comme on célèbre le Printemps,
Je suis de ces Dieux éphémères et volatiles,
Qui ne vivent que l'espace d'un soupir,
L'éternité d'un instant,
J'ai été aimée
Plus que l'on ne saurait dire,
Par Vénus affolée de passion,
La Reine des Enfers non plus n'a pas dit non,
Je suis Dumuzi, le fragile Dieu du Renouveau,
Qui toujours doit renaître de sa Nuit,
Quand l'Enfer des voeux
Appelle ma venue,
L'Amour toujours me redonne l'élan vital,
Sur sa funèbre soeur,
La sinistre Ereshkigal,
Je suis le Pâtre, le Berger,
En moi se joue le destin du Matin,
J'ai vécu ce que vivent les roses
L'espace d'un jardin,
Que les femmes vont faire verdir,
Adonaï,
Oh, Seigneur,
Que la lumière de ton amour,
M'enivre à jamais de beauté,
La Vie dans le Vent,