poèmes. Deuils et fantômes. - je me suis tu(ée)
Larmes tues,
Sanglots étouffés,
Cris étranglés,
La bouche toujours fermée,
La souffrance tournée vers soi,
La rage jamais exprimée,
De terreur annihilée,
Et une haine de soi toujours présente,
Et l'amour absent,
Ô qui dira le désert des nuits en souffrance,
Et l'angoisse des jours nus, sans soleil,
L'amitié ardemment désirée,
Mais vide de présence,
Seule, isolée du monde,
Pourtant là, derrière la vitre,
Je cris et on ne m'entend jamais,
Je hurle ma peur mais personne ne vient,
Mon cœur sur ma main affamée,
Affamée de tendresse et de réconfort,
Mais personne ne viendra,
Mon âme, éperdue,
Est dispersée aux quatre vents,
Et jamais je n'ai existé,
Pas en tant qu'être humain,
Dépourvu de fraternité.
Date de création : 04/10/2010 @ 18:21
Dernière modification : 05/10/2010 @ 17:19
Catégorie : poèmes. Deuils et fantômes.
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